Mis à jour le 19/03/24
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Histoire de la commune

L'étude du nom de la commune dénote une appartenance gauloise, suivie d'une occupation gallo-romaine. Ainsi trouve-t-on Scaldobriga, Scaldeuvrium, Scaldobrio, Escadeuvre, Escauduevre puis Escaudovre et enfin Escaudœuvre. Ce n'est qu'au XIVe siècle que l'on trouve le plus souvent Escaudœuvres. Ce terme est composé du nom ancien de l'Escaut (scaldis, scaldium ou encore schelde qui peut être interprété par “eaux des marais” ou “rivière coulant au milieu des marais”) et briga ou briva, qui peut désigner un ouvrage ou un pont. Malgré la présence d'un pont repris comme possible passage de Jules César avant la fameuse bataille contre les Nerviens, les historiens optent plutôt sur un fortin ou camp retranché. On peut donc définir Escaudœuvres comme “forteresse sur la rivière coulant au milieu des marais”.

Ficus gallo-romain de la Nervie, située au centre de villas, Escaudœuvres faisait partie de la seigneurie de DRAGON de RAMILLIES. L'un des seigneurs l'a léguée à l'abbaye de Saint-Géry à Cambrai au IXe siècle. En 881, les Normands s'y installent et fondent la tour de Relenghes, péage sur l'Escaut pour taxer les marchandises destinées à Cambrai. Ils en sont chassés par les hommes du comte de Flandre.

Le premier acte historique, qui mentionne le village, est daté du 10 septembre 1057. L'évêque Lietbert en concède l'autel et l'église au chapitre Notre-Dame de Cambrai. Après son retour de la première croisade, en 1099, Hugues de ROUBAIX, reçoit les terres d'Escaudœuvres en apanage et crée la seigneurie et maison d'ESCAUDŒUVRES. Son successeur, Arnould Ier d'ENGHIEN, y construit un château fort avant 1295. Son fils Arnould II lui succède. Son cousin, le comte de HAINAUT, lui donne haute et basse justice sur la chaussée de Naves à Cambrai qui lui reviendrait en cas de non-postérité. Arnould meurt en 1315 et les terres d'Escaudœuvres deviennent hainuyères après la mort de sa veuve, le 23 mars 1323. Le village fera alors partie du Hainaut jusqu'à la conquête de Louis XIV, en 1678, pour les terres et jusqu'à la Révolution, pour la juridiction.

Durant la guerre de Cent Ans, l'un des premiers faits guerriers s'est passé dans le village, en 1340, avec la prise des deux châteaux forts par les Cambrésiens et le roi de France, Philippe VI. Les terres sont remises au comte de HAINAUT, suite à un traité, en 1341 et le château est rebâti en 1368. Escaudœuvres passe aux mains de la maison de BAVIÈRE en 1385 et Aubert de BAVIÈRE donne le fief en jouissance à son fils naturel Louis qui le garde jusqu'en 1427. Jacqueline de BAVIÈRE en fait don au chambellan du duc de BOURGOGNE, Jean de ROUBAIX. En 1465, Jacques de LUXEMBOURG, qui a épousé Isabeau de ROUBAIX, devient seigneur d'Escaudœuvres. Après sa mort, sa veuve vend les terres, en 1488, à l'évêque de Cambrai, mais la seigneurie reste en Hainaut et l'année suivante, elle est dans la famille de BERGHES, jusque 1536, moment où Robert de CROŸ, évêque de Cambrai, l'achète. Le château sera détruit, sur ordre de Charles-Quint, en 1544, pour servir à la construction de la citadelle de Cambrai. En 1559, Jean WITHEM, marquis de BERGHES, hérite de la seigneurie. La frontière avec Cambrai, après des procès séculaires, devient effective en 1565. Les Français logent dans le nouveau château, en 1581, avant de faire leur entrée dans Cambrai. Le 20 août 1595, le comte de FUENTÈS, gouverneur des Pays-Bas pour le roi d'Espagne, passe l'Escaut par le pont d'Erre pour mettre le siège de Cambrai. C'est le début de la période espagnole qui a duré jusque 1677. En 1622, Dom Laurencio de VILLAVICENCIO, chevalier espagnol, de Xérès de la Frontera, achète la seigneurie d'Escaudœuvres pour 38 000 florins. Ses descendants la garderont jusqu'à la Révolution. En 1649, les Français du comte d'HARCOURT se battent sur le pont d'Erre. Ce combat permet aux Espagnols de renforcer Cambrai et de faire lever le siège aux Français. Après une autre tentative en 1675, ce sont les troupes de Louis XIV qui se présentent devant Cambrai en 1677. Le 22 mars, le roi est à Escaudœuvres. Le village reste une terre du Hainaut, sur le Cambrésis, qui comprend lui-même une enclave cambrésienne, à l'Alouette, qui dépend de la châtellenie de Bouchain. C'est la période de la contrebande de l'alcool et du tabac qui, moins taxés qu'à Cambrai, excitait les convoitises des habitants. En 1714, les Jésuites de Cambrai se construisent une résidence sur le site de Relenghes, qu'ils nomment le “Bonnet Carré”. En 1726, on perce la rue royale de Valenciennes qui sera pavée. À partir de 1750, l'Escaut est élargi et en 1768, commence le percement du canal de l'Escaut qui va redresser les frontières du village avec celles de Ramillies. Il sera terminé en 1785 dans Escaudœuvres.

La Révolution bouleverse l'organisation en place. Les deux seigneurs conjoints émigrent. Le mayeur est destitué et remplacé par Pierre TARTULIER, premier maire qui va diriger la nouvelle commune. Les terres des seigneurs sont vendues. La guerre contre les coalisés est déclarée le 20 mai 1792 et les premiers conscrits rejoignent leur armée. En juin 1792, les Autrichiens sont annoncés : les ponts sur l'Escaut sont détruits et les marais inondés. Malgré quelques incursions, l'occupation ne dépasse pas Iwuy et les combats reculent à partir de mai 1794. En 1802, l'église, qui servait de mairie, est rendue au culte. Les émigrés rentrent, mais les seigneurs d'Escaudœuvres ne retrouveront jamais leurs terres. L'ancien mayeur, Jean-Pierre SOYEZ, est nommé maire le 17 février 1800. L'Empire va prendre la vie à plusieurs Scaldobrigiens, mais Napoléon Ier, qui vient de recevoir les clés de la ville de Cambrai, est acclamé quand son bateau passe sur l'Escaut vers Bouchain. À la chute de l'Empire, en 1815, les Anglais, suivis des Cosaques, occupent le village pour trois ans. Ils ne partiront que le 19 novembre 1818. Le 5 septembre 1827, le roi Charles X traverse Escaudœuvres avec sa suite. La commune ne cesse de se développer, grâce aux ouvriers qui travaillent dans les blanchisseries Saint-Roch à Cambrai, les différents fours à chaux, les tanneries et surtout la sucrerie qui s'installe sur le territoire en 1872. Le mouvement ouvrier permet un conseil municipal socialiste dès le 2 avril 1848. Après le coup d'état de 1852, Napoléon III devient empereur. L'ardeur des Socialistes pour critiquer cette situation va entraîner la révocation de l'instituteur, Fleury DAILLET, et des remous dans la municipalité. Les élections de 1855, malgré les efforts conjugués de la Droite et du curé, vont maintenir les Socialistes au pouvoir. Leurs adversaires ne baissent pas les bras et réussissent la destitution du conseil en 1856. Le nouveau conseil est nommé par le préfet. Ces nouveaux édiles vont décider la destruction de l'église de 1600, pour en reconstruire une plus grande qui sera inaugurée en 1861. La mairie, qui ne comprend que deux petites pièces, va être remplacée par l'hôtel de ville actuel, inauguré en 1884. Le tableau actuel du village est planté. C'est également en 1863 que l'abbé SEVREZ et le maire BELGRAND accueillent les Petites Sœurs des Pauvres, dans l'ancienne institution SEVREZ, qu'elles baptisent “Ma Maison”. Les élections de 1895 sont virulentes et permettent le retour de la Gauche à la mairie, après une annulation due au désir des patrons de la sucrerie de prendre les rênes de la commune. Ce qu'ils réussiront, en 1912, avec l'élection, à la mairie, de son directeur, André GILBERT.

La guerre de 1914-1918, est très éprouvante pour le village, qui va perdre 58 citoyens et subir une destruction importante lors des combats de conquête et de délivrance, ce qui lui vaudra d'être décoré de la médaille militaire en 1921. L'entre-deux-guerres est marqué par la lutte ouvrière qui va aboutir au Front Populaire de 1936. André GILBERT est battu en 1929 par la Gauche de Maurice TARTULIER. Néanmoins, André GILBERT retrouve son poste en 1936. Durant ce temps, le progrès avance. Il y avait déjà eu le chemin de fer en 1857 et le tramway en 1905, qui sera remplacé par le bus en 1920. En 1911, c'est l'électricité, déjà installée à la sucrerie, qui se répand dans la commune, suivi de l'eau courante à partir de 1934 avec la construction d'un château d'eau en 1953. Le Deuxième Conflit mondial suspend cette avance qui va reprendre dans le bâtiment à partir de 1953 et jusqu'en 1974. Cela va entraîner la construction de quatre groupes scolaires. La population passe alors de 2 847 habitants en 1954 à 4 234 habitants en 1982. L'embellissement, le développement des sports (football, judo, basket, gymnastique, hockey sur gazon, tennis de table, cyclotourisme, etc.) et de la culture (Harmonie et école municipale de musique, danse, lecture, théâtre, Office Municipal de la Culture, etc.) sont le fait d'Édouard TRICQUET, maire de 1972 à 1995, avec la construction de la salle des sports en 1982 et de la médiathèque en 1994. Ces cinq dernières années marquent le pas et, au dernier recensement, une usine a fermé et la population a régressée de 800 habitants sur 20 ans.

Page modifiée le lundi 19 février 2024 à 17h24
 
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